Le-phénomène-du-cyberharcèlement

Le phénomène du cyberharcèlement

La sécurité numérique n’est pas seulement un enjeu technique ou juridique, elle constitue aussi un enjeu de santé publique.

 

Le phénomène du cyberharcèlement est une forme de harcèlement se manifestant au moyen des technologies du numérique. Chacun peut y être confronté, non seulement sur les réseaux sociaux, mais aussi sur les messageries, les téléphones portables, les jeux en ligne…

Qu’est-ce que le cyberharcèlement ?

Selon l’UNICEF, il s’agit d’un comportement répété et dont l’objectif est de susciter de la peur, de l’irritation ou de la honte chez les personnes ciblées. La propagation de propos diffamatoires, de photos compromettantes d’une personne sur les réseaux sociaux, ou encore l’envoi de messages agressifs ou de menaces sur des plateformes de messagerie sont autant d’exemples de cyberharcèlement.  

Les insultes, moqueries et rumeurs peuvent se produire 24h/24 et 7j/7 et aucun espace n’est épargné, de l’extérieur de l’établissement scolaire ou professionnel jusqu’à son propre domicile. Un phénomène qui est d’autant plus important chez les adolescents, qui ont de plus en plus accès aux moyens de communication numérique.

Suis-je la victime de cyberharcèlement ?

Le caractère permanent est un élément tranchant pour juger si un acte relève bien du cyberharcèlement. Une simple plaisanterie ne devrait pas perdurer si l’on a demandé à la personne d’arrêter.

Les conséquences du cyberharcèlement

Les conséquences peuvent être lourdes et dévastatrices sur la victime, pouvant aller jusqu’à la dépression voire jusqu’au suicide.

De multiples signes de souffrance sont identifiables, tels que :

  • L’isolement relationnel ;
  • L’indisponibilité psychique;
  • Le sentiment d’abandon …

Ces effets peuvent se développer, à moyen et à long terme, en des troubles anxiodépressifs.

Quelles sont les solutions ?

En Tunisie, il s’agit d’un délit. D’après l’article 86 du Code de télécommunications , “est puni d’un emprisonnement de un (1) an à deux (2) ans et d’une amende de cent (100) à mille (1000) dinars quiconque sciemment nuit aux tiers ou perturbe leur quiétude à travers les réseaux publics des télécommunications.” Ces sanctions sont plus graves dans les cas où :

  • La victime est un enfant ;
  • La victime est une personne incapable ou vulnérable ;
  • L’auteur profite de son autorité pour mettre une pression sur la victime ;
  • L’auteur est l’un des conjoints ou ex-conjoints de la victime, fiancés ou ex-fiancés ou un membre de sa famille.

Notre Legal Bot sur le cyberharcèlement vous guide pour en savoir plus sur ce phénomène, tout en vous aidant à réagir face à un harcèlement et à engager un recours en justice. Ceci s’applique même lorsque vous témoignez d’un cas de cyberharcèlement, dans votre entourage ou non. 

Eurafrique Legal vous invite à être prudent(e) dans votre utilisation des moyens de communication numérique.